mercredi 17 novembre 2010

Réponse à l'article de La Presse: Profession: bibliothécaire 2/6

À qui de droit

J’aimerais par la présente corriger plusieurs erreurs parues dans l’article de La Presse intitulé «Profession : bibliothécaire», écrit par madame Jade Bérubé, publié le 13 novembre 2010.

«…les enseignants, aussi dévoués soient-ils, sont malheureusement débordés.»

Je ne vais pas vous contredire là-dessus, mais ce sont quand même eux qui ont tenus le fort pendant des années, qui se sont donnés corps et âme pour qu’il y ait une bibliothèque scolaire dans leur école, et qu’elle y reste. Par ailleurs, dans ma commission scolaire, je pourrais vous nommer plusieurs enseignants qui élaborent des projets en lien avec la lecture et la bibliothèque. En fait chaque école en compte au moins un.

«… même si le projet [de rencontres d’auteurs] n’existe plus…»

Il est vrai qu’un projet supervisé par le Salon du livre n’existe peut-être plus. Par contre, le programme La culture à l’école, chapeauté conjointement par le Ministère de l’éducation, des loisirs et des sports et le Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine, offre la possibilité de mettre en place un tel projet. En fait, ce programme « … encourage la mise sur pied d’activités à caractère culturel et qui vise également à soutenir la réalisation de projets régionaux liés à la mise en œuvre de la politique culturelle d’une commission scolaire. » Ainsi, grâce à un répertoire, contribuant à la réalisation de projets subventionnés, on propose aux commissions scolaires plus de 150 ateliers animés par des écrivains d’ici. http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=3373

«Un métier qui disparaît»

Bien au contraire, le métier de bibliothécaire professionnelle se transforme et prend de l’ampleur. Avec le programme d’embauche de bibliothécaires en milieu scolaire mis en place par le MELS, ce métier est de plus en plus en demande depuis 2007-2008. D’ailleurs, le MELS collabore avec les écoles de bibliothéconomie afin que les futurs diplômés reçoivent une formation qui réponde aux besoins du milieu scolaire. Alors, lorsque vous dites qu’ «aucun poste rémunéré n’est ouvert spécialement pour la gestion des bibliothèques », c’est totalement faux. http://www.mels.gouv.qc.ca/lecture/index.asp?page=objectif2

«… le manque de ressources se fait parfois cruellement sentir et les bibliothèques sont souvent désertées.»

C’est vrai qu’il y a un manque de ressources, mais il est tranquillement, mais sûrement, comblé par le plan d’action, dont un des objectifs est de « Doter les bibliothèques scolaires de ressources variés et de qualité. » En fait, depuis la mise en place de ce plan d’action en 2004-2005, c’est 15 millions de dollars par année qui est consacré à l’achat de livres et autres ressources électroniques, pour les bibliothèques scolaires. De plus, le manque de ressources est comblé aussi par la créativité des enseignants, des techniciens en documentation, des bénévoles, et bien sûr des bibliothécaires. http://www.mels.gouv.qc.ca/lecture/index.asp?page=plan_action

Voilà, la faute est corrigée. Je voudrais ajouter que des gens comme madame Lise Bergeron-Proulx, il y en a et il en faut, mais il ne faut pas confondre leur dévouement avec le métier de bibliothécaire.

Isabelle Millaire m.s.i.
Bibliothécaire en milieu scolaire

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