mardi 12 octobre 2010

Le début d'un temps nouveau

En guise d'introduction à ce blogue, je pourrais bien parler des constats effarants que je fais depuis mon entrée en poste, mais en même temps, cela ne serait pas juste.
Pas juste pourquoi? Parce que les gens qui ont tenu le phare des bibliothèques scolaires pendant des années (des enseignants, des directions d'écoles, des conseillers pédagogiques et des bénévoles) l'ont fait du mieux qu'ils pouvaient, avec leurs connaissances, leurs aptitudes et leur bonne volonté. Ils l'ont fait alors que le bateau coulait ou du moins prenait l'eau parce qu'ils se disaient qu'une bibliothèque dans une école c'était plus qu'important, c'était essentiel. Ils l'ont fait car ils ne pouvaient pas faire autrement dans leur cœur et conscience. Ils l'ont fait parce qu'une bibliothèque scolaire, c'est plus qu'un endroit plein de livres, c'est un lieu pour apprendre, pour se découvrir, pour rêver, pour explorer, pour se former en tant que citoyen et être humain, bref c'est le lieu en quelque sorte immuable de la connaissance et du savoir. C'est le lieu de tous les possibles et de tous les vécus.
Je les remercie donc, car c'est beaucoup grâce à eux que les bibliothèques scolaires n'ont pas complètement sombré dans l'oubli.

Maintenant, les choses changent peu à peu. Avec le Plan d'action sur la lecture et l'écriture à l'école, le gouvernement injecte de l'argent dans les bibliothèques scolaires et permet, grâce à un programme du subventions, l'embauche de bibliothécaires dans les commissions scolaires.
Nous sommes encore très peu nombreux, mais notre groupe grandit rapidement. Aux quatre coins du Québec, les commissions scolaires embauchent maintenant des bibliothécaires. La tâche est immense, les besoins criants et les moyens encore trop minces, mais l'enthousiasme est grand et les idées ne manquent pas!

Je parie que nous n'aurons pas trop le temps de souffler pendant les prochaines années...